Nébuleuses de février, version 2023

Il semblerait que février soit le mois des nébuleuses. Cette année gros changement : nous avons notre nouvelle caméra ASI ZWO 585MC. Son principal avantage est son niveau de bruit faible qui permet d’avoir un bon rapport signal à bruit même avec un temps de pose de quelques secondes sur ces objets, et donc de s’affranchir des caprices du suivi de nos télescopes. Si dessous le résultat d’une dizaine de minutes de pose sur chaque nébuleuse.

Nous avons bien évidemment commencé avec la grande nébuleuse d’Orion (M42), la zone de formation d’étoiles la plus proche de la Terre.

Puis nous avons continué avec la Nébuleuse NGC 2261, ou nébuleuse variable de Hubble. Cette nébuleuse est éclairée par une étoile jeune entourée d’un disque de poussière. En fonction de la position des grumeaux du disque autour de l’étoile, la nébuleuse est éclairée différemment, ce qui change son apparence à l’échelle de quelques semaines. Nous l’avions observée l’an dernier, et nous avons créé un GIF animé pour rendre compte du changement. La différence de qualité entre les images ne permet pas d’apprécier les variations, il va falloir y retourner.

Animation de la Nébuleuse Variable de Hubble entre 2022 et 2023

Nous avons ensuite observé la belle nébuleuse planétaire NGC 2022, les restes d’une étoile de masse intermédiaire. Elle est située dans la constellation d’Orion.

La dernière nébuleuse de la soirée fut NGC 2438, aussi une nébuleuse planétaire, qui a le bon goût de se situer en avant plan (420 années-lumière) de l’amas ouvert d’étoiles M46 (1510 années-lumière).

En début de soirée nous avions aussi observé un astre intriguant qui n’est pas une nébuleuse : 40 Eridani. Il s’agit d’une étoile triple à 16 années-lumière du système solaire. L’étoile principale est une naine orange, autour de laquelle orbite en 8000 ans une paire d’étoiles. La composante secondaire est une naine blanche découverte en 1783 par William Herschel, mais elle ne fut identifiée comme naine blanche qu’en 1910. C était alors la toute première naine blanche découverte ! Enfin, la troisième composante est une naine rouge éruptive.

Un grand merci à Philippe Henarejos et Guillaume Langin de Ciel & Espace qui nous ont suggéré la plupart de ces cibles inhabituelles.